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Pourquoi je me suis abstenue lors du vote du rapport sur le climat et les populations vulnérables

Hier, le Parlement européen a rejeté le rapport d’initiative « sur l’impact du changement climatique sur les populations vulnérables des pays en développement » dont j’étais la cheffe de file pour le groupe des Verts. 255 députés ont voté pour, 260 contre et 170 se sont abstenus. Les Verts/ALE ont choisi de s’abstenir au vu des amendements sur la migration qui ont été adoptés.

 

Si le rapport voté en commission contenait de bons éléments, il contenait également des faiblesses, notamment en termes de cohérence des politiques pour le développement (notamment, aucune demande concrète sur les accords commerciaux comme l’accord UE-Mercosur ni de mention de la lutte contre la criminalité environnementale). Nous voulions une approche holistique sur le climat, à travers le prisme de la cohérence des politiques de développement dans différentes politiques sectorielles clés de l’UE, dont le commerce, la politique agricole, énergétique, etc. en vue de proposer des mesures concrètes , pour aider les populations vulnérables dans les pays en développement, y compris les peuples autochtones, la petite paysannerie, les communautés de pêche, etc. qui subissent de plein fouet les conséquences du dérèglement climatique. Or le point focal du rapport a principalement tourné autour des réfugiés climatiques, et ce volet a subi d’importants affaiblissements en plénière.

 

Des députés conservateurs du groupe PPE ont introduit des amendements problématiques en plénière sur les aspects liés à la migration, visant à supprimer des demandes clés sur les personnes déplacées par le climat. Lors de la première session de vote, trois amendements en particulier sont passés et ont vidé le texte d’une partie de sa substance (en particulier des éléments que nous avions obtenu dans l’avis LIBE dont ma collègue Saskia Bricmont était rapportrice).

 

En particulier, les amendements 7, 13 et 18 ont été adoptés, supprimant les principes suivants : 1) la reconnaissance de la migration liée au climat comme base légale pour demander l’asile ; 2) la destruction des moyens de subsistance due au changement climatique devrait être un critère d’éligibilité pour la protection humanitaire. L’amendement 18 supprimait la demande d’octroi de l’asile ainsi que la création de canaux de migration sûre et régulière pour les personnes déplacées par le climat. Ces amendements ont été soutenus par une grande partie du groupe Renaissance ce qui a rendu leur adoption possible.

 

J’ai considéré que le texte était trop affaibli par ces amendements pour voter en faveur, car la protection des personnes déplacées par le climat est une priorité pour notre groupe et parce que certains des amendements déposés par le PPE constituaient une ligne rouge sur ce sujet, a fortiori dans le contexte d’un rapport d’initiative, dont l’enjeu est de délivrer un message politique fort.. Notre groupe a donc décidé de s’abstenir.

 

Why we abstained during the vote on the final report on “the impact of climate change on vulnerable populations in developing countries”

 

Yesterday, the European Parliament rejected the own-initiative report “on the impact of climate change on vulnerable populations in developing countries” on which I was the shadow rapporteur for the Greens/Group. 255 MEPs voted in favour, 260 voted against and 170 abstained. The Greens chose to abstain.

 

While the report voted on in committee contained some good elements, it also contained weaknesses, particularly in terms of policy coherence for development (PCD) (for instance, there was no concrete request on trade agreements such as the EU-Mercosur agreement nor mention of the fight against environmental criminality). We wanted to develop an holistic approach to climate change, through the lens of policy coherence for development, in various key EU sectoral policies, including trade, agriculture, energy, etc. with a view to proposing concrete measures to protect vulnerable people in developing countries, including indigenous peoples, small farmers, fishing communities, etc. However, the focus of the report was mainly on climate refugees, and this aspect was significantly weakened in plenary.

 

Conservative MEPs from the EPP group introduced some damaging plenary amendments on the migration aspects, aiming at deleting key demands on climate displaced persons. During the first voting session, these three amendments went through and voided the text of some of its substance. (in particular the elements that we obtained in the LIBE opinion for which my colleague Saskia Bricmont was rapporteur).

 

Especially, AM 7, 13 and 18 were adopted, removing the principles of 1) the recognition of climate-related migration as a legal basis for seeking asylum 2) climate change-induced destruction of livelihoods should be an eligibility criterion for humanitarian protection. AM 18 was deleting the request to providing asylum as well as creating channels for safe and regular migration for climate-displaced people. These amendments were backed by a major part of the Renew Group.

 

I considered that the text was too much weakened by these amendments to vote in favour, as the protection of climate displaced persons is a priority for our group and because some of the amendments tabled by the EPP group on this subject constituted a redline for me, especially in the context of an own-initiative report, whose aim is to deliver a strong political message. Therefore, our group decided to abstain.

 

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