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Populations vulnérables et changement climatique : vote à venir

Depuis plusieurs mois, je suis cheffe de file du groupe des Verts concernant un rapport d’initiative portant sur les impacts du changement climatique sur les populations vulnérables dans les pays en développement.

C’est un rapport important qui doit permettre au Parlement de se positionner sur le sujet essentiel de l’adaptation au changement climatique, à quelques mois de la COP 26.

Les pays en développement sont les plus touchés par les effets grandissants du changement climatique, et sont, paradoxalement, les pays qui disposent du moins de moyens pour lutter contre ces conséquences. Parmi les populations les plus vulnérables, on trouve les femmes, les enfants, personnes âgées et handicapées, déplacés climatiques, agriculteurs et pêcheurs, etc. L’Union européenne a un rôle à jouer, à la fois par le biais des fonds qu’elle envoie à destination de ces pays et régions, mais plus généralement par toutes les politiques publiques qu’elles mène qui ont un impact à l’étranger (accords commerciaux, politique agricole, surpêche, industries, etc.)

 

Le vote en commission du développement : un rapport bon dans l’ensemble

Le texte demande à ce que la priorité de l’action de l’Union européenne à destination des pays partenaires soit dirigée vers des mesures d’adaptation, sous-financées par rapport aux mesures d’atténuation.

Nous appelons à assurer un financement climat adéquat, nouveau et additionnel pour l’atténuation, l’adaptation et l’indemnisation des pertes et des préjudices liés aux dommages causés par le changement climatique. Ce financement ambitieux doit s’inscrire dans le cadre du nouvel instrument de politique extérieure de l’UE « Global Europe » : l’Instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (NDICI). De la même manière, les Etats membres de l’UE doivent également augmenter leurs contributions au financement climatique international.

Ce financement climatique doit impérativement s’accompagner d’une action sur les dettes. Les Verts ont poussé pour intégrer la demande de mesures d’allégement de la dette des pays en développement, qui constitue un frein à leur action climatique.

La commission du développement demande un accès à des systèmes de protection social universelle ainsi qu’à un régime de sécurité d’occupation des terres, notamment pour les peuples autochtones victimes d’accaparement de leurs terres, priorité soutenue par notre groupe.

L’accent est également mis sur la transition vers des pratiques agroécologiques, comme recommandé par les Nations Unies.

Nous souhaitons également que l’UE reconnaisse des migrations climatiques comme base légale pour obtenir l’asile, qu’elle assure des corridors migratoires et humanitaires sûr et légaux, et qu’elle puisse délivrer des visas humanitaires.

J’ai aussi poussé au nom du groupe des Verts pour intégrer des éléments sur la protection des peuples autochtones, dont le rapport du GIEC est venu rappeler le rôle clé dans l’action climatique.

Enfin, nous avons intégré des éléments sur les politiques commerciales, industrielles, agricoles, de la pêche et d’investissement de l’UE ont des impacts climatiques majeurs et doivent être en ligne avec les objectifs de développement. Nos amendements sur la petite pêche artisanale, les communauté locales, et la gestion durable des écosystèmes marins ont notamment été adoptés.

Des amendements écologistes rejetés sur le commerce et la criminalité environnementale

Parmi les éléments que les autres groupes politiques ont rejeté à une majorité très serrée figurent :

– La réforme des accords de libre échange.

– Le manque de cohérence de l’Accord commercial UE-Mercosur lorsqu’il s’agit de ses impacts sur le climat et la déforestation.

– La nécessité de réformer ’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour avoir de réelles règles commerciales vertes.

– Le besoin de reconnaissance internationale de l’écocide et la lutte contre la criminalité environnemental.

Le vote final du rapport est prévu lors de la séance plénière du 17 mai. Malgré l’absence de certains éléments importants comme des mesures concrètes sur les accords commerciaux, et sauf amendements problématiques, nous voterons en faveur du rapport final qui va dans le bon sens.

 

 

Photo : Neil Palmer (CIAT), https://www.flickr.com/photos/ciat/5471268183/, Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0 Generic license.

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