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Transport des animaux : face à l’indigne, la mobilisation se poursuit !

Le 11 août dernier, je me suis rendue aux côtés de l’ONG Welfarm sur le Port de Sète, le principal port français exportant des animaux vivants hors de l’Union européenne. 

 

Depuis les hauteurs de la ville, nous avons observé les activités de chargement des animaux à bord d’un navire de transport d’animaux. Nous avons assisté à l’arrivée au port et au chargement de l’Abdulrahman King, un navire-poubelle de plus de 50 ans qui continue pourtant à transporter des animaux vivants dans des conditions déplorables. Ce navire est inscrit sur la liste noire du Mémorandum de Paris (une liste internationale de navires non-conformes aux conventions maritimes internationales) mais bénéficie d’une dérogation du gouvernement français. Alors que les bâteaux pour les marchandises cessent en moyenne de fonctionner au bout de 20 ans, il est inconcevable qu’un tel navire soit encore autorisé à charger des animaux en France.

 

L’exportation des animaux par voie maritime est une pratique répandue car, contrairement à l’exportation de carcasses ou de viande, il n’est pas nécessaire de respecter la chaîne du froid. Les animaux sont le plus souvent exportés vers des pays du Nord de l’Afrique et du Moyen-Orient et atteignent leur destination au terme d’un voyage qui dure plusieurs jours (une dizaine dans le cas de l’Omega Star que j’avais observé au Port de Carthagène). Lors de ces trajets, les règles habituelles concernant les temps maximum de trajet ne s’appliquent pas et les animaux se retrouvent ballotés par les flots sans aucun répit. À leur arrivée, les règles européennes concernant le transport ou l’abattage des animaux ne sont pas appliquées non plus.

 

J’avais déjà alerté à plusieurs reprises sur les conditions de transport indignes que subissent bon nombre d’animaux transportés à travers l’Union européenne. Avec Animal Welfare Foundation, j’avais notamment enquêté sur le transport des veaux, (lien https://carolineroose.eu/bien-etre-animal/enquete-sur-le-transport-des-veaux-en-europe/) et fait bon nombre de recommendations afin de protéger les animaux, notamment ceux n’étant pas sevrés. 

 

Le problème de l’exportation d’animaux vivants vers des pays tiers, notamment par voie maritime, a été l’un des principaux points dénoncés par la Commission d’enquête du Parlement européen sur la protection des animaux pendant le transport, dont j’étais membre. Suite à cette commission d’enquête, la Commission européenne a annoncé sa volonté de réviser l’ensemble des lois de protection des animaux pendant l’élevage, le transport et l’abattage. Je serai au rendez-vous pour demander notamment l’interdiction des exportations d’animaux vivants vers des pays hors de l’UE qui ne respectent pas les normes européennes.

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