Parmi les pratiques choquantes qui font souffrir inutilement des animaux en Europe, il y a la fourrure. La production de fourrure est une pratique immorale. Les animaux, y compris des espèces sauvages comme les renards ou les visons, sont élevés en cage, au mépris de leurs besoins comportementaux, avant d’être tués, souvent par gazage ou électrocution. Les automutilations, les blessures et les infections sont courantes.
L’élevage d’animaux à fourrure présente aussi des risques pour la santé humaine, comme ce fut le cas pendant l’épidémie de Covid où des élevages de visons ont été soupçonnés de transmettre à l’homme des nouveaux variants du Coronavirus. Ces fermes à fourrures sont aussi mauvaises pour l’environnement. Lorsque des animaux s’échappent, ils causent des dommages à la faune locale. Par ailleurs, le traitement et la teinture de la fourrure requièrent l’utilisation de produits chimiques toxiques.
Au niveau européen, les associations de défense des animaux ont réussi à inscrire ce sujet à l’agenda. L’initiative citoyenne européenne “pour une Europe Sans Fourrure” demande l’interdiction de l’élevage d’animaux pour leur fourrure et l’interdiction de la vente de produits avec fourrure. Elle a collecté 1,7 million de signatures qui sont en train d’être vérifiées par chaque État membre. Dès ces signatures validées, le Parlement européen organisera une audition et un débat en plénière sur le sujet. Six mois plus tard, la Commission européenne devra y apporter une réponse. Nous serons mobilisé·e·s.
Par ailleurs, dès cet automne, le Parlement européen commencera à travailler sur les nouvelles règles européennes en matière de protection des animaux d’élevage. Si cela ne fait pas partie des propositions de la Commission européenne, je déposerai des amendements pour interdire l’élevage d’animaux pour leur fourrure.
Douze États membres ont demandé à la Commission européenne de proposer une loi interdisant définitivement l’élevage d’animaux pour leur fourrure dans l’UE. Par ailleurs, la Commission européenne a d’ores et déjà annoncé qu’elle proposera l’interdiction de l’élevage d’animaux en cage, ce qui concerne de nombreux animaux élevés pour leur fourrure.