Nous le savons, la population de marins pêcheurs et marins pêcheuses est vieillissante et peine à attirer de nouveaux talents.
Le risque à long terme ? Ce serait que seule la pêche industrielle demeure dans nos mers et que nos territoires côtiers se meurent.
C’est tout l’enjeu du rapport “Pêcheurs pour l’avenir”, voté cette semaine au Parlement européen. Ce rapport proposé par mon collègue socialiste portugais Manuel Pizarro insistait sur le renforcement de la protection sociale, le renforcement de la formation et l’amélioration de la sécurité à bord.
Pour ma part, j’ai aussi insisté sur :
– le lien entre attractivité du métier et protection des populations de poisson : pour que les jeunes investissent, ils ont besoin d’avoir une visibilité sur 20, 30 ans… C’est en cela qu’il est crucial d’assurer une gestion durable des stocks ;
– les obstacles administratifs et financiers que rencontrent les jeunes pêcheurs, notamment pour l’achat de bateaux, ou bien l’attribution de quotas de pêche… Si l’on ne donne pas l’opportunité aux jeunes pêcheurs de prélever des poissons, comment peuvent-ils vivre ? Je plaide donc pour qu’une partie des quotas soient réservés aux jeunes pêcheurs.
Le rapport de Manuel Pizarro n’étant pas une loi, il faut désormais que la Commission se saisisse de nos propositions.
Sur la question des quotas, et de manière plus large, je publierai dans les prochains mois un rapport sur la façon dont les quotas sont attribués, et sur la nécessité de les distribuer selon des critères sociaux et environnementaux. Il en va de l’avenir de nos pêcheurs, de la bonne santé de nos écosystèmes marins, et du dynamisme de nos territoires côtiers !