2020 était supposée être l’année où devait être atteint un bon état écologique du milieu marin et où l’ensemble des stocks de poissons devaient être exploités à des niveaux durables. Si l’on constate des progrès ces dernières années, ceux-ci restent limités et les objectifs n’ont pas été atteints.
En décembre dernier, j’ai été nommée rapportrice d’un rapport d’initiative à ce sujet. Alors que l’activité du Parlement européen est perturbée et se réorganise à distance en cette période compliquée, il est important que le débat continue à avoir lieu sur de telles problématiques.
Le futur de la pêche, qui dépendra du bon état des ressources halieutiques, est indissociable de la problématique de l’érosion de la biodiversité marine. Début avril, une étude publiée dans la revue Nature a démontré la résilience des océans et la possibilité de régénération de l’environnement marin à l’horizon 2050, à condition que des mesures de gestion et de conservation ambitieuses soient adoptées.
Mesures de gestion des pêches, aires marines protégées, lutte contre les pollutions : des mesures dans ces domaines peuvent-elles avoir un impact positif sur l’état des océans et des ressources halieutiques ?
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Avec:
– Didier Gascuel : professeur en écologie marine à AgroCampus Ouest, membre du comité scientifique, technique et économique de la pêche de l’UE et membre du conseil scientifique de l’IFREMER. Auteur de l’ouvrage Pour une Révolution dans la mer.
– Anne-Marie Vergez, pêcheuse, coprésidente de la Plateforme de la Petite Pêche Artisanale Française qui représente plus de 500 petits pêcheurs français auprès des pouvoirs publics. Il y a 25 ans, elle est devenue la première femme patron pêcheur de la ville de Saint-Jean-de-Lutz.
– Alice Belin, Responsable des politiques marines pour Seas At Risk, ONG composée de 32 associations membres réparties dans plusieurs européens et qui milite pour la protection des milieux marins
– Christian Decugis, pêcheur, Président de l’Association pour la Pêche et les Activités Marines (APAM) et du Groupe d’Action Locale pour la Pêche et l’Aquaculture Estérel Côte d’Azur. Pêcheur professionnel depuis 1980, il est impliqué dans la gestion du cantonnement de pêche du Cap Roux, une Aire Marine Protégée de 455 hectares où tout prélèvement est interdit.