Ce jeudi 9 novembre, le Parlement européen, le Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne ont conclu un accord sur le règlement européen sur la restauration de la Nature, un texte que la droite européenne avait échoué à saborder lors de son examen au Parlement européen.
En tant que rapportrice pour avis sur la Loi sur la Restauration de la Nature au sein de la commission de la pêche, j’ai participé aux négociations d’hier soir et de cette nuit.
« L’accord obtenu ce soir est une bonne nouvelle. Nous avions urgemment besoin d’un accord pour que l’UE se dote enfin d’outils pour tenter de mettre fin à l’effondrement de la biodiversité.
Toutefois, l’accord conclu ce soir prévoit l’adoption d’une législation sur la restauration de la nature moins ambitieuse que la proposition de la Commission européenne ou que la position des ministres européens.
Le résultat de ce travail de sape est visible. Le fait de savoir si nous respecterons nos engagements internationaux en matière de restauration de la nature et si nous mettrons fin au déclin de la biodiversité dépendra largement du bon vouloir des gouvernements nationaux. Je regrette aussi les mesures pour restaurer les écosystèmes agricoles aient été largement édulcorées, alors que la crise de la biodiversité frappe de plein fouet l’agriculture
Sur la question des écosystèmes marins, je me réjouis que la proposition que j’avais portée dans mon projet de rapport pour améliorer l’adoption des mesures de restauration des écosystèmes marins figure dans le texte final. Les mécanismes actuels prévus par la politique commune de la pêche conduisaient à de nombreux blocages. La Commission aura un mandat clair lui permettant d’adopter des mesures d’urgence si un État membre de l’UE oppose son véto à l’adoption de mesures de restauration proposées par un autre État, lorsqu’elles concernent les écosystèmes marins. C’est un point clé et une vraie victoire pour moi et mon groupe politique. »
