Alors que le Président de la République Emmanuel Macron vient de prendre la présidence du Conseil de l’Union européenne et qu’il se rend dans la vallée de la Roya, la Députée européenne écologiste Caroline Roose réagit :
« Cette présidence est une occasion unique pour le Président de mettre les questions écologiques au coeur des priorités européennes. C’est une urgence. Il se rend aujourd’hui dans la vallée de la Roya, gravement touchée par la tempête Alex en octobre 2020. Cette tempête était une catastrophe naturelle, décuplée par le dérèglement climatique. Ne pas agir fortement, à tous les échelons, local, national, européen est une faute vitale. Je ne veux plus voir mon département, ma ville, totalement frappées, meurtris. Actuellement la Méditerranée se réchauffe avec une vitesse de plus en plus élevée, et l’augmentation de la température de l’eau de mer accroit la fréquence et l’intensité des tempêtes. Je l’avais déjà rappelé à M. Muselier, Président de région ; il nous faut mettre en place des mécanismes de réponse plus efficaces, des stratégies d’adaptation et d’atténuation, pour faire face aux calamités naturelles et pour protéger notre patrimoine culturel. Il faut par exemple mettre un frein à l’étalement urbain sans limite et à l’artificialisation des sols qui rendent les sols moins perméables. Je demande aujourd’hui au Président de la République, au Président de région et au Président du Département des Alpes-Maritimes ce qui a été fait concrètement.
La mise en place d’un bus spécial Tende-Nice et d’un TER Tende-Breil-Nice partant 1 heure plus tôt sont certes de bonnes mesures mais ne sont en aucun cas assez : surtout quand dans le même temps les édiles locaux soutiennent une extension d’aéroport à Nice qui promet 200 000T de CO2 supplémentaires sur le territoire des Alpes-Maritimes ! C’est aussi scandaleux qu’irresponsable.
Plutôt que de venir parader dans nos vallées, je demande aujourd’hui au Président des actes forts : il en va de la survie de nos habitant-e-s et de nos territoires. »