Colère des pêcheurs : l’Eurodéputée Caroline Roose réagit
Alors que les pêcheurs ont rejoint les agriculteurs dans la rue pour exprimer leur détresse, Caroline Roose leur exprime son soutien et défend des solutions qui doivent être mises en place tant au niveau européen qu’au niveau français:
« Aujourd’hui, les pêcheurs souffrent et je comprends leur colère. La plupart d’entre eux ne peuvent vivre du métier qu’ils aiment et qui est crucial pour nos concitoyens : ce sont les pêcheurs qui nous nourrissent. La hausse du prix du gasoil, l’adoption de mesures sans concertation ni accompagnement ni cohérence, les inégalités croissantes entre pêche artisanale et pêche industrielle nourrissent à juste titre de la colère et de la frustration.
Les pêcheurs savent mieux que quiconque que leur activité dépend du bon état des écosystèmes marins. Ils sont les premiers à bénéficier des mesures qui permettent de reconstituer les populations de poissons. Mais les pêcheurs qui veulent adapter leur pratique pour davantage respecter l’environnement sont souvent abandonnés par le gouvernement.
Alors que les comités des pêches de Normandie et des Hauts de France demandaient l’interdiction de la senne démersale dans la bande côtière, le gouvernement s’est rangé derrière les intérêts de la pêche industrielle néerlandaise et s’est opposé à l’interdiction. Alors que les ligneurs de la Pointe de Bretagne demandaient depuis des années des mesures pour éviter l’effondrement du lieu jaune, le gouvernement n’a rien fait, la population de lieu jaune s’est effondrée et les quotas des pêcheurs avec.
Le système de répartition des quotas décidé par le gouvernement bénéficie à la pêche industrielle, qui ravage les océans, et laisse de côté les pêcheurs artisans qui font vivre nos ports et le tissu économique local. Le gouvernement laisse faire la concentration d’une partie des quotas français dans les mains de quelques industriels qui ne débarquent même plus leurs captures en France.
Effectivement, on marche sur la tête.
La droite et l’extrême droite ont beau s’ériger en défenseur des pêcheurs, il n’en reste pas moins qu’au Parlement européen, ils votent contre toute avancée sociale pour la filière.
Leurs propositions ne feraient que mener la politique de la pêche dans une impasse.
Les écologistes défendent une vision de long terme pour la pêche, la seule qui permette de faire face aux crises à venir. Nous voulons garantir un bon état des mers et des populations de poissons. Nous souhaitons que les mesures nécessaires à cela soient décidées avec les pêcheurs et les scientifiques. Nous défendons une répartition plus juste des quotas de pêche qui protège les pêcheurs artisans et aide les pêcheurs qui veulent améliorer leurs pratiques. Nous défendons une rémunération juste et garantie pour les pêcheurs.
Nos mers se vident et sans poissons, il n’y a tout simplement pas de pêcheurs. je continuerai de me battre pour les pêcheurs à travers une transition planifiée vers une pêche rémunératrice, à faible impact. »
