Depuis le début de son mandat, l’Eurodéputée Caroline Roose se bat contre l’extension de la ferme aquacole de Golfe Juan : en mer avec les pêcheurs, en manifestant régulièrement, en alertant dans la presse, en soumettant des avis aux enquêtes publiques, et, dernièrement en saisissant la justice; en novembre 2023, elle a ainsi déposé un recours auprès du Tribunal administratif de Nice.
Elle revient sur ce combat :
“ S’opposer à l’extension de cette ferme est essentiel, pour de multiples raisons : sociales, économiques, écologiques. Par exemple : ce projet aura des conséquences graves sur une biodiversité rare et exceptionnelle, puisque le site visé par l’exension se trouve sur une zone Natura 2000, à proximité immédiate de 5 ZNIEFF – Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. La dispersion d’antibiotiques et de nourriture de poissons, ainsi que le volume des déjections concentrées à l’endroit des cages aura nécessairement un coût environnemental élevé. De manière générale, les fermes aquacoles industrielles posent de nombreux problèmes en terme de bien-être animal avec des animaux malades, entassés, malheureux, bourrés d’antibiotiques.
D’autre part, le projet est extrêmement dangereux, puisqu’il réduira fortement la zone de pêche des pêcheurs locaux, entraînant un risque important de disparition de la filière au profit d’un élevage industriel : c’est tout bonnement intolérable pour l’économie locale.
Si cette demande d’autorisation devait aboutir elle aurait un impact néfaste sur le tourisme de la région, puisqu’elle entraînerait des nuisances, du bruit, de la circulation, une gêne certaine pour les plaisanciers. Aussi, le projet viole directement l’article L.121-23 du code de l’urbanisme (loi littoral), qui interdit tout aménagement autre que les aménagements légers dans les espaces naturels remarquables au titre de la loi littoral.
Enfin, les fermes aquacoles industrielles posent de nombreux problèmes en termes de consommation de farines de poisson à destination des poissons d’élevage. Ces farines de poisson sont produites à partir de poissons qui servent de nourriture à des millions de personnes à travers le monde, souvent dans des pays dits en développement, menaçant directement leur souveraineté alimentaire.
Azur Fish ou Lérins Fish, les entités à la manœuvre de la demande d’extension de la ferme peuvent bien multiplier les demandes d’autorisation environnementale, notre mobilisation ne faiblira pas, car ce projet menace directement notre pêche locale et notre patrimoine méditerranéen.”